Salarié protégé : 6 mois de sanctions disciplinaires annulées après refus de l’Inspection du travail
Après le refus de l’Inspection du travail d’autoriser le licenciement d’un salarié protégé, l’employeur enchaîne six mois de sanctions disciplinaires. Le Conseil de prud’hommes les annule intégralement.
RÉSULTATS - RÉSILIATION JUDICIAIRE DU CONTRAT DE TRAVAIL AUX TORTS DE L'EMPLOYEUR


Sanctions disciplinaires abusives : le Conseil de prud’hommes sanctionne lourdement l’employeur
Un salarié d’un grand groupe a été privé de toute rémunération pendant six mois, à la suite de deux mises à pied disciplinaires successives, avant d’être licencié.
Saisi du dossier, le Conseil de prud’hommes de Montpellier a jugé que ces sanctions étaient injustifiées et révélaient une dérive managériale fautive, dans un contexte de pression hiérarchique et de fragilisation du salarié liée à son état de santé.
⚖️ Ce qu’a retenu le Conseil :
Mise à pied du 8 janvier 2024 injustifiée
Mise à pied du 6 mai 2024 injustifiée
Manquement de l’employeur à son obligation de loyauté
Manquement de l’employeur à son obligation de sécurité
Résiliation judiciaire du contrat de travail aux torts exclusifs de l’employeur
Le Conseil a relevé que l’enchaînement des procédures disciplinaires avait eu pour effet de priver le salarié de toute ressource pendant six mois, caractérisant une volonté de mise sous pression abusive.
🏛️ Résultat obtenu pour le salarié :
8 000 € à titre de dommages et intérêts pour exécution déloyale du contrat de travail ;
2 000 € à titre de dommages et intérêts pour violation de l'obligation de sécurité ;
8 000 € à titre de dommages et intérêts pour sanction abusive ;
15 936,30 € au titre de rappels de salaire pour la période de mise à pied ;
5 518,60 € au titre de l'indemnité compensatrice de préavis ;
551,86 € au titre des congés payés afférents au préavis ;
14 237,98 € au titre de l'indemnité conventionnelle de licenciement ;
3 000 € au titre de l'article 700 du Code de procédure civile.
Le licenciement a été reconnu abusif mais il n'a pas encore été statué sur les dommages et intérêts.
📅 Jugement du Conseil de prud’hommes de Montpellier – 30 octobre 2025
